vendredi 30 mai 2008

Ou Spicy longe le pays de Cervantes

Arnaud et Torrevieja
Changement de look !
Spicy tout seul
Le beau joujou
Vous prendrez bien une petite olive ?
Au Cap Tiñoso
Les Amis

Ca gicle, on a mis la capote Les grimpeurs Spicy et les agaves
Spicy au Puerto Genoves



Nous échouons à Torrevieja après 36 heures de près. On se faufile entre une énorme vedette et un 45F5. On s’énerve un peu au moment de l’amarrage, l’équipage est fatigué. Le lendemain, on nous demande de bouger car l’emplacement est réservé aux bateaux de 20 mètres. Nous sommes surpris par le nombre de bateaux à vendre dont beaucoup d’anglais. Le vendredi soir, c’est soirée irlandaise. Torreviaja est une bonne escale technique, le supermarché est tout près, accastillage diffusion aussi et internet est gratuit à la capitainerie. Par contre, le reste est un peu déprimant, la plage est dégoûtante, cernée d’immeubles décrépis, de touristes qui se font cramer sur les transats. On dirait une station balnéaire en fin de course. On en profite pour faire école, la lessive, les pleins d’eau et de gasoil. Finalement, le dimanche, on se décide à partir malgré un ciel pas franchement clément. Incroyable, nous avançons à 5-6 nds, au bon plein. Le Cap de Palos est passé relax, juste une belle houle de face. On réussit à ancrer sous le Cap Tiñoso, complètement superbe. Les falaises de couleurs orange, rouge, verte surplombent une eau claire. Au sommet, des fortifications crénelées attirent notre regard, voilà un joli but de promenade pour demain. Notre nuit au mouillage est la pire du voyage, pire que Terre de Haut, c’est dire ! Ca roule, ça roule, on a du mal à fermer l’œil.
Le 26, on part en expédition au château. En fait, ce château est une ancienne base militaire désaffectée depuis peu. Il y a d’énormes canons qui surveillent l’horizon. La vue est superbe.
La nuit suivante est beaucoup plus calme et on dort !
Le lendemain, nous partons vers une destination inconnue, on aimerait atteindre le puerto Genoves, un mouillage juste au nord du cap de Gata. Malheureusement, le vent est de nouveau de face et malgré le courant favorable, nous avons du mal à aller plus loin de Garrucha. Qu’importe, nous sommes contents de nous arrêter. Sur le quai, ça bouge, on a la démarche louvoyante des loups de mer. On trouve un supermarché et on achète quelques fruits, du pain et tout un tas de trucs imprévus (comme d’habitude dès qu’on rentre dans un supermarché, je ne sais pas pourquoi, mais on est pris d’une frénésie acheteuse, très troublant !).
Après une bonne nuit de sommeil, on repart pour le Puerto Genoves. Comme d’habitude, nous sommes au près, appuyés avec le moteur. Heureusement, le courant est avec nous. Nous longeons la côte, de ci de là, des petits villages blancs, surplombés par des hôtels immenses. Peu à peu, la nature reprend le dessus, ce sont des falaises, des plages de sable noir, et une végétation rase. Il n’y a pas grand monde sur l’eau. Le seul catamaran croisé est un vrai goujat, même pas un signe et en plus il jette une canette à la mer ! Petit à petit, le vent se lève, Spicy marche à la voile, c’est agréable, des embruns nous éclaboussent et il fait beau. Plus les minutes s’écoulent, plus le bateau gîte, plus les vagues grossissent et plus le vent force. Thierry décide d’enrouler le génois et de passer sous solent. Le solent est une petite voile d’avant, très courte et haute, qui permet de faire du près. Ah ! Spicy revit, moins gîté, il prend de la vitesse. Le vent forcit encore, et hop, on prend un ris dans la grand voile. Les enfants profitent de la gîte et des nombreux virements de bord pour faire du surf sur une couverture à l’intérieur. La plage abritée de Puerto Genoves est en vue, il y a 4 voiliers au mouillage. On fait un dernier virement de bord et on y est presque. Les rafales atteignent 40 nds. Spicy se couche une fois, deux fois, les passavants sont dans l’eau. On affale le solent, pourvu que le moteur étale ! Le vent souffle en continu à 35 nds. Thierry affale la grand voile et la drisse lui échappe des mains, la scélérate ! Elle file en tête de mât. Au moteur, à fond, on jette l’ancre, je ne fais pas la traditionnelle marche arrière, le vent s’en charge. L’ancre a croché sans problème. A peine remis de notre arrivée, Thierry grimpe en haut du mat et ramène la drisse à son poste. On se regarde, un peu consternés par la force du vent, 30 nds en continu et 42 nds dans les rafales. A bord, on se pose des questions : est ce que l’ancre va tenir ? Est-ce que ça va monter encore ? On n’est pas un peu trop près des rochers ? On s’attend à passer une nuit blanche et en fait, à peine la tête posée sur les oreillers, on s’endort !! C’est le silence qui nous réveille à minuit, plus de vent ! OUF !! Le lendemain, les autres voiliers sont déjà partis. On débarque et on se promène sur les petits sommets environnants. Il y a de belles roches par ici, très variées, des orgues basaltiques, des coulées de lave, des concrétions de sable. On essaye de se baigner, Alice déclare « l’eau est aussi froide qu’au pôle Nord ! Je peux pas y aller ! ». Effectivement, elle est à 16°C. La journée s’écoule tranquille. Le 29, à 4h du mat (et oui, pire qu’au boulot !), on se lève et on part pour Almérimar. Un port de plaisance au delà d’Alméria. C’est impressionnant de voir les champs recouverts de plastique qui font comme de la neige aux pieds des montagnes. Objectifs de cette escale : aller visiter Alméria en bus et préparer notre dernière grande nav de nuit en Méditerranée vers Gibraltar (croisons les doigts !).

vendredi 23 mai 2008

Baleares : suite et fin (snif)

En ballade sur les chemins de pierre
Slurp, mon diner
je serai pilote de course finalement
moi, je prefere la campagne
plutot mignon, non ?
Cala San Vincente, Ibiza
SpicySpicy et notre maison
En route pour Torrevieja

Nous restons encore quelques jours à Port de Soller pour profiter des belles randonnées alentours. Et enfin, le 18 mai, nous partons pour une destination non définie (on aime bien ça), ou nous nous arrêtons à Andreix (Majorque) ou nous allons vers Ibiza. Le vent est léger et nous sommes sous spi. C’est agréable, le soleil est parfois caché par des nuages, le moteur est pour une fois au repos, bref, on se dit que c’est pas mal pour continuer. Au bout d’une heure, le vent change et passe...de face ! Nous voilà au près. Nous persistons.
Nous participons à une folle nuit d’Ibiza : orage à tribord, orage à bâbord !! Les éclairs illuminent l’île et c’est drôlement flippant. Thierry s’aide du radar pour slalomer entre les plus grosses masses nuageuses. On ne dort pas vraiment, et on met le moteur en route pour accélérer un peu notre arrivée. On respire enfin à 3h30 du matin quand l’ancre est jetée. Ouf !
Nous avons mouillé dans une « cala » (un genre de petite calanque) au nord d’Ibiza. A peine l’ancre touche t’elle le fond que les gouttes se mettent à tomber.
On se réveille à 10 heures, les enfants ont bien compris le principe des matins suivants les nuits de navigation, il faut laisser les parents dormir sinon ils sont grinchs !! Toute la journée, c’est grain sur grain. On a juste le temps de monter sur le pont pour ferler la grand voile. Du coup, on se fait une après-midi DVD, on regarde Narnia et on mange du marbré au chocolat. Il ne fait pas beau mais on a la satisfaction d’avoir avancé bravement.
Le lendemain, c’est ciel bleu et chaleur, aah !!! On part explorer le coin, et on fait une promenade sympa avec de belles vues sur notre Spicy. L’après-midi, c’est plage : baignade et farniente au soleil sur la plage.
Le 21 mai, nous partons. Dommage, on était pas mal. Nous longeons la côte est d’Ibiza, sous spi. Il y a des criques qui ont l’air vraiment sympas, mais la ville d’Ibiza (là où sans doute se retrouvent les people) est vraiment moche vue du large, des immeubles, des barres d’immeubles et encore des immeubles. Malgré tout, on regrette un peu de partir si vite mais nous avons encore tellement de milles à faire avant d’atteindre Gibraltar...Nous naviguons pendant 36 heures pour faire environ 120 milles !! On a un peu le moral dans les chaussettes, ici en Méditerranée, il faut compter sur 3 nds de moyenne ! On a toujours le vent de face ! Et le courant s’y met lui aussi. Bref, nous voulions atteindre Carthagène et finalement on arrive à Torrevieja, un peu plus au nord. On est crevé par cette navigation au près serré. On s’écroule dans notre lit.

vendredi 16 mai 2008

Soller a Majorque, enfin au mouillage !

dernier repas a Barcelone : repas typique pour les chicos C'est calme la nuit Arrivee a Soller Les orangeraies
Arnaud et les citrons le petit train
des passagers
vue du bateau
les oliviers
des elfes dans leur olivier
Alice et Arnaud ! Venez par ici !
Une autochtone

Il n'y en a que 2 mais elles vont se multiplier
¿ sprechen sie deutch ?
les bois
Bon , est ce que le diametre conviendrait ?


Apres une traversee depuis Barcelone tres calme (10 heures de voile sur 24 de navigation), nous arrivons a Soller. Naviguer ici est un peu frustrant, notre bateau marche bien quand il y a du vent, au moteur, c'est un peu plus poussif. Il ne faut pas desesperer, on finira bien par avoir du vent sympa un jour...
Le port est bien cache derriere les falaises. On tourne un peu pour trouver notre petit coin pour planter l'ancre et on se fait interpeller par deux bateaux battant pavillon breton ! Vraiment, on est sur toutes les mers.
Soller, c'est une petite ville d'ou partaient les navires charges d'oranges et de citrons pour la France. Heureuse surprise pour les enfants, il y a plein de boutiques pour acheter des babioles !
Il y a aussi de tres belles ballades a faire et le Capitaine est rejouit, il en avait un peu assez de l'urbs. D'ailleurs, ma proposition d'aller voir la ville de Palma n'a pas remporte un franc succes !
Au cours de nos marches, nous decouvrons des oliviers avec des troncs sculptes, chacun y voit ses reves. On decouvre aussi des vergers abandonnes et nous remplissons nos sacs d'oranges et citrons au gout extraordinaire.
Nous regrettons une fois de plus de ne pas avoir plus de temps pour explorer davantage cette ile, elle semble receler des tresors.
Au mouillage, nous nous battons avec des petites bouees jaunes de delimitation de 300 metres qui viennent juste d'etre installees par la municipalite. Comme par hasard, elles se collent a Spicy avec acharnement. Nous nous lancons dans des operations punitives en les deplacant de quelques metres pendant l'heure de la sieste !
A ce jour, nous n'avons etabli aucun programme pour les jours a venir, en raison d'une meteo une fois de plus capricieuse !

lundi 12 mai 2008

Barcelone : on y reste

C'est la fiesta
Ca bastonne !
Rencontre inattendue
Les sirenes et les sirens
Curiosite architecturale
Casa Batllo
Sagrada familia
modernisme du parc Olympique
Colonnes du Parc Guell
Palais du parc Guell Les fameux bancs
Parc Guell
Plafond
Le cameleon

Vous prendrez un billet ?
Palais de la musique

le bario gotic
colonne d' Auguste
Typique !
Aie aie aie

Pour faire nos malheureux 101 milles depuis Argelès, nous avons mis 28 heures ! Environ 9 heures de voile. Notre moteur, remis à neuf, voulait nous prouver qu’il était en pleine forme. On a eu pas mal de courant pour passer le Cap Creus et une mer assez hachée et très courte, de face, qui nous ralentissait. Mais bon, on a eu la visite des gardes côte (ou de la police) pendant mon quart « d’où venez-vous ? Où allez-vous ? Combien de personne à bord ? Bonne traversée » et puis, visite nocturne des dauphins. Ca fait toujours un drôle d’effet quand au beau milieu de la nuit on est surpris par le schlouf schlouf de leurs évents. Ils sont restés trois quarts d’heure avec nous. Navigation côtière avec à droite les lumières des villes et à gauche le noir total où l’horizon n’existe plus. Mer confondue avec ciel.
Nous sommes arrivés au port, nous avons une place au bord du quai, juste devant un restau bateau, la perche IOR est passée au dessus des têtes des consommateurs ! Les enfants font le spectacle le soir au moment de l’apéritif pour les clients, en grimpant et escaladant les bouts, le mat et la bôme.
Barcelone est une ville merveilleuse, j’habiterai bien ici (bon, ça commence à bien faire tes histoires, Amiral. Tu n’arrêtes pas de dire que tu habiterais bien dans toutes les villes que tu visites !! Je sais, je sais, mais au final, je rentre chez moi.) On croise toutes les nationalités, les touristes sont partout ou presque. Mais il faut dire que la ville réjouit les yeux. Il y a des bâtiments extraordinaires à chaque coin de rue, pas seulement des œuvres de Gaudi. On a l’impression qu’ici, les gens se sont un peu lâchés architecturalement parlant. On arpente les rues, parfois ce sont des avenues rectilignes et bordées de magasins (soit dit en passant, il y a des boutiques de stylistes espagnols tout à fait intéressantes et originales, je reviendrais bien ici dépenser mon BSO), ou alors des petites rues genre coupe gorge qui forment comme un dédale où l’on se perd avec joie. A force de marcher le nez en l’air, on finit par avoir un peu mal au cou !
On retrouve dans les supermarchés les moules, calamars et autres tapas que nous aimions tant. Ah, c’est bien l’Espagne ! Non, non, nous sommes en Catalogne, et les Catalans sont très attachés à leur identité, on voit les drapeaux jaunes rayés de rouge partout. Et les gens s’expriment en catalan plus qu’en castillan. Nous assistons à une fête des « Cors », que j’ai traduit par chorales ( ?), chaque bar du quartier de la Barcelonetta (le quartier portuaire) sponsorise un groupe de musiciens et de danseurs et ce week-end, c’est la rencontre de tous les groupes. Il y a des guirlandes partout, des pétards (Alice est morte de trouille) et la musique qui résonne malgré la pluie battante. C’est vraiment impressionnant de voir à quel point les Espagnols ont le sens de la fête. Les groupes dansent à chaque coin de rues (normal, il y a des bars...). Certains composés de filles (en rose avec des bling bling et des pantalons moulants blancs), d’autres sont masculins (chemises à pois multicolores, chapeaux vissés aux crânes) mais tous ont un point commun : une ou plusieurs haches que les danseurs font tournoyer. Mystérieux.
Nous affrontons un enfer de deux jours de pluie battante en continu. On est cloîtrés à bord, on ressort les bottes enfouies sous les tongs et sandalettes. Et le taux d’hygrométrie du bateau grimpe en flèche, ça dégouline de partout !! Il y a une dépression sur les Baléares, qui génère un vent de force 7 à 8, qui diffère notre départ. Nous n’allons pas réussir à faire nos 130 milles hebdomadaire !!
Nous sommes en attente d’une bonne météo pour aller à Mallorque.
Par contre, excellente nouvelle : Yannick à bord de Moana est arrivé à Faial aux Açores et Philovent aussi !