mardi 29 juillet 2008

Alors, vous êtes de retour ?!


Voilà THE question que nous n'arrêtons pas d'entendre, ça et : "on vous a vu à la télé"...
Nous avons passé une bonne semaine à Penthièvre, sous le soleil.
Depuis hier soir nous avons récupéré notre appart. Mali nous a rendu les clés, le bip du garage et il nous a même laissé sa télé pour quelques jours (les enfants sont ravis !). Il nous a dit que son année était passée super vite, pour nous c'est pareil !!
Nous nous sommes couchés dans notre lit, on a regardé le plafond et là..."On a rêvé ou quoi ?".
On a rangé tous les cartons de jouets, de vêtements, de bouquins et de bazar en tout genre. Finalement, on aurait presque pu tout mettre à la poubelle avant de partir ! Excepté les livres, of course !! On s'est passé de tout pendant un an alors pourquoi ne pas continuer ?
Voilà, voilà, nous sommes de retour, alors le blog lui va s'arrêter, je ne vais pas vous raconter nos aventures de bagnoles, de devoirs pas faits et de vaisselle à faire !

Merci à toutes les personnes qui nous ont lu, encouragé, aidé et que nous avons rencontré.
Tout l'équipage de Spicy vous donne rendez-vous dans 10 ans ;-)

L'Amiral dédie ce voyage à Antoine.

samedi 19 juillet 2008

De Camarinas à Camaret

Pas terrible le temps, hein !?

"c'est des dauphins français" dixit Alice

Youpi ! On voit chez nous !

les pirates du goulet
Brest 2008

Finalement, nous sommes partis un jour plus tard que prévu. Il pleuvait tellement que nous avons préféré attendre. Cela nous a permis de rencontrer une charmante famille hollandaise en panne de batterie moteur que nous avons dépanné.
Nous sommes partis avec un ciel nuageux où le bleu faisait de belles apparitions. Au largue, Spicy avance facile 6-7 nds. Nous sommes sur la route, on croise de beaux gros bateaux de pêche qui rentrent au Port. La houle est d'ouest mais pas trop forte, nous pouvons glisser sur l'eau. Nous faisons 125 milles ce premier jour. Super !
A l'aube du deuxième jour, pendant mon quart, le vent se met à tourner vers l'est, nord est...je commence à pester. Impossible de faire du nord est maintenant ! L'aiguille du compas tangente le 60 voire le 90 ! Oh, non !! Thierry me signale que ce passage était bien indiqué sur les fichiers grib, "le deuxième jour, on devrait avoir le vent dans le nez", rappelle toi, on le savait, "oui, bon, mais c'est pénible"...Ah, cet Amiral, toujours en train de râler. Nous essayons de passer entre les grains, il fait froid, nous sommes couverts comme jamais : bonnets, gants, pulls...
Nous avons un coup de téléphone Iridium avec Yannick de Moana qui nous prédit une arrivée au moteur pour le lendemain.
Effectivement, nous enclenchons le moteur à 9h00 du mat. Plus de vent du tout. Dommage. Par contre, l'avantage d'être au moteur sur mer plate, c'est que la vie animale est plus visible, voilà les dauphins, les jets des baleines, les globicéphales et les petites velleles (méduses à voile).
Nous croisons plusieurs voiliers qui partent vers le sud et on dépasse ou se fait dépasser par des voiliers qui vont dans le même sens que nous.
Et puis, il arrive un moment où en prenant les jumelles...avant même que les mots ne viennent à l'esprit, les yeux se mettent à brûler, "Ouessant..."
Et puis, c'est l'excitation d'un coup, Ouessant, Sein, Saint Matthieu, les Tas de Pois...Tout notre terrain de jeu favori se dévoile en entier sous nos yeux.
On pleure, on rit, on est à la fois heureux et tristes. Heureux de retrouver la famille, les amis et les crèpes, tristes de rentrer, de finir ce voyage et de reprendre une vie "normale".
Mais, qui sait, dans une dizaine d'années ce qui peut arriver...
Nous ancrons devant la plage de Camaret exactement un an après. Nous avons la surprise d'être accueillis par mes collègues d'Autocruise, qui ont loué une vedette à moteur pour les festivités de Brest 2008. C'est chouette de retrouver tous ces sourires.

mercredi 9 juillet 2008

¡ Hasta luego !

Nous sommes maintenant prêts pour nos trois-quatre jours de navigation en direction de Sein ou Ouessant. Les pleins d’eau, de gasoil, de fruits, de pain et de chocolat sont faits. Le panier de linge sale est vide. La météo semble bonne.
Comme d’habitude avant toute navigation un peu longue, nous sommes impatients et inquiets. Impatients de sentir le bateau se mouvoir sur l’immensité, se sentir en harmonie avec les éléments, contempler les étoiles, être bien, tout simplement.
Inquiets d’un changement de vent brutal, de paramètres météo inattendus, des orages.
Si tout va bien, nous verrons peut-être les feux d’artifices du 14 juillet !!

Camariñas, derniere escale espagnole


les dauphins

toujours sous le charme

Ria de Camariñas

la costa da morte
jolie crique
Joseph, Marie et Jesus dans son berceau
un petit air de Ouessant
l'ecureuil

ventilateurs en route
camaieu de cailloux
l'ours
face a la mer
le piege a loups

Nous quittons Finisterre lundi 7 au petit matin. La navigation ne sera pas qualifiée de plaisante ! Le vent est assez faible, la houle toujours là bien que moins forte et la marée est contraire. Donc, nous avons droit à des claquements de grand voile (pas contente), des passages de génois à tribord puis babord, quelques virements pour éviter de méchants écueils, une vitesse désespérante au loch (2,0 – 3,0nds), on met 8 heures (j’oubliais le moteur était en route !) pour faire 25 milles. On se croirait en Méditerranée !!
Nous arrivons à Camarinas à 15h00, super, on fait le goûter au ponton, les enfants sont ravis.
Nous découvrons cette petite ville que nous avions survolée à l’aller. Nous ne nous étions pas rendu compte que Camarinas est un haut lieu de la broderie. Il y a un musée, des petites boutiques où l’on voit des dames manier les petites canettes avec dextérité.
L’office du tourisme nous donne quelques infos sur les points intéressants à voir, mais oblitère totalement la randonnée de 19 kms qui longe la Costa da Morte. C’est le nom donné ici au littoral où de nombreux navires ont sombrés. Qu’à cela ne tienne, nous partons sacs au dos toute la journée pour cette superbe randonnée. Les paysages sont à couper le souffle, des rochers bruns, rosés, de formes extraordinaires (ours, amoureux, tête avec un béret, visage regardant la mer...), le patrimoine est mis en valeur, on découvre un piège à loup (une fosse où les loups étaient poussés après avoir été canalisés entre deux murs de pierres sèches), nous sommes impressionnés par le parc éolien (on compte jusqu’à 125 éoliennes à vue d’œil), bref, c’est vraiment une région fabuleuse.
On rentre au bateau, bien fatigués, des ampoules aux pieds (parents seulement !) et les yeux enchantés du spectacle de la nature.
Nous sommes maintenant en attente d’un créneau météo pour la traversée du Golfe.

lundi 7 juillet 2008

Sardineiro : non loin du Cap Finisterre



Le Spicy
Un petit air de chez nous
les greniers typiques

Finisterre
Le Port de Finisterre
Les casiers
Sur le chemin de St Jacques en allant vers Finisterre Tu connais ce symbole ?!Et en quittant le mouillage de Sardiñero
Nous sommes mouillés devant une superbe plage de sable blanc. Le matin, on escalade les rochers couverts d’algues, on regarde les flaques où se cachent des petits poissons. On se croirait chez nous ! Nous trouvons la boulangerie (très important le pain !) où nous sommes servis par une petite grand-mère toute ridée, qui donne des bonbons aux enfants. L’après-midi, nous parcourons une infime parcelle du chemin de Saint Jacques de Compostelle. On suit les marques des coquilles jusqu’à la ville de Finisterre. Il y a là un joli port de pêche très actif où trône une criée flambant neuve, toute en arceaux métalliques. Beaucoup d’hôtels et d’auberges attendent les pèlerins. Certains sont seuls, d’autres en couple, d’autres encore en groupe. Tous ont un gros sac à dos et surtout, la fameuse coquille accrochée à une sangle. On se prend à rêver qu’un jour, nous aussi nous marcherons, tels les escargots, coquilles sur le dos. Les nuages matinaux ont laissé place à un beau soleil, qui rebondit sur les ailerons d’un groupe de dauphins qui joue, chasse et bondit dans la baie. Vraiment superbe !
Nous sommes une fois de plus conquis par cette région des rias altas de Galice. Les paysages changent en fonction de la luminosité, un nuage rend poignant un village qui sous le soleil semblait avenant. L’eau est transparente, le sable glisse entre les doigts, les villages ont de vieilles pierres qui se chauffent au soleil, les tas d’algues sèches en haut de la grève parlent des tempêtes passées et à venir, les guirlandes accrochées ça et là promettent de belles fêtes...
C’est sûr, on reviendra....

A Portosin, la depression passe


la ria de Muros
Alexia qui nous suit depuis Cascais
les copains
Crique de reve...

Arrivee a Sardineiro




Nous nous installons au port de plaisance où il y a beaucoup de voiliers étrangers : hollandais, suisses, anglais et même français ! Beaucoup font route vers le sud. Nous profitons d’un beau soleil pour nous promener le long de la ria. Il y a là de belles criques avec du sable blanc très fin. Partout des eucalyptus et des pins. A propos de pain, nous avons trouvé une boulangerie qui fait aussi des poulets grillés, miam ! Comme d’habitude, nous avons aussi trouvé l’aire de jeux enfantine et les enfants vont pouvoir écrire un guide du routard sur toutes les aires sur lesquelles ils ont joué pendant une année !!
Vendredi 4, comme prévu, la dépression arrive avec sifflement de drisses, battements de pavillons et grosses pluies. Le ciel est plombé, très bas, on voit à peine le haut des montagnes. Les enfants sont super heureux car qui dit pluie, dit monopoly, dit marbré au chocolat aussi...
Grâce à l’accès internet depuis les pontons, on peut s’occuper aussi de mettre à jour de le blog, d’écrire des messages et de tchater avec les copains.
Samedi 5, nous partons pour le mouillage de Sardineiro, non loin du Cap Finisterre. La navigation est agréable, sous le soleil, vent de face, toujours un peu de houle du nord ouest. Nous posons l’ancre au milieu des collines boisées, tout un camaïeu de vert.

vendredi 4 juillet 2008

A Bayona des ampoules aura

c'est top le surf !
c'est yo !! Internet c'est comme ça...
les trois caravelles
il est 4heures, on goûte ??
un petit air de Bretagne

je te vois...
...je te vois plus !
les elfes des fontaines
la ria de Bayona
la forêt où il fait bon se perdreles fameux pétroglyphes


A Bayona, nous retrouvons le plaisir des pêches bien juteuses, des abricots et des nectarines.
« Tout de même, j’aime mieux les mangues » dit Alice. No comment. Thierry profite de l’eau à peu près propre et chaude, enfin tiède, enfin pas trop froide ! pour nettoyer la coque.
Nous avons la joyeuse bonne idée de nous renseigner sur les sentiers de randonnée. Nous partons pour la randonnée des pétroglyphes. Belle balade de 17 kms qui nous emmène sur les sites de pierres gravées. L'odeur des eucalyptus nous enchante, les pierres sont recouvertes de mousses et de lychens orangés, c'est génial. Oui, dans l’absolu c’est génial, sauf que...les marques sont parfois inexistantes, ou alors, il y en a trop..."tiens, c'est bizarre, Bayona est derrière nous, c'est normal ?"Bref, la balade se transforme en parcours d’endurance, au lieu des 17 km nous en faisons au moins 25 !! Nous nous perdons dans les montagnes, fort jolies, trouvons tout de même quelques pétroglyphes, et rentrons sur les genoux au bateau. Les enfants ont largement mérités leurs médailles des meilleurs randonneurs !! Nous avons (les parents !) les pieds plein d’ampoules et le lendemain, nous sommes courbaturés de partout...les enfants, eux, se portent comme des charmes et nous demandent quand on refait une rando.
Nous récupérons notre génois au Club royal, impeccable, la réparation a été faite à Vigo. Bon, le voilier a juste cousu sur une ligne mais ça devrait aller pour rentrer. La voile ira faire un séjour chez Philippe !!
Nous dormons moyennement bien car on doit partir le lendemain mais la météo annonce une très forte houle, jusqu’à 5 mètres. Alors, on hésite à partir. D’un côté, on n’est pas si pressés que ça, d’un autre coté, c’est satisfaisant d’avancer. On met le réveil à sonner à 6h00, bad choice, en général, quand on le met à 6h00, on a la flemme et on se recouche. C’est effectivement ce qui arrive. On jette on œil dehors et « oh, bof, c’est pas terrible, y’a des moches nuages », « ouaip, c’est pas très engageant », allez zou, au dodo !! A 9h00, Arnaud sort de sa cabine, habillé, en gilet de sauvetage « bon alors, on part ? », « euhhh..... », finalement, poussés par le fiston, on lâche la bouée et on part.
La houle est assez grosse mais l’intervalle entre deux est raisonnable. On avance assez bien. La fatigue se fait sentir chez les moussaillons qui tombent rapidement de sommeil. Finalement, on a eu raison de partir, nous faisons les 47 milles en 9h30. Soit en moyenne 5 nds, ce qui est honorable. Nous arrivons dans la Ria de Muros et allons à la Marina de Portosin, pour se mettre à l’abri de la dépression qui doit arriver vendredi.

lundi 30 juin 2008

De Viana à Bayona le mauvais temps affrontera...

trop bien le bain
Ah !! Des algues pour jouer a la pieuvre !

Une navigation plutôt sportive (hum) nous attend. Cela commence dès la sortie du port, une houle de 2 mètres nous cueille. Beuh, à 6h30 du mat c’est pas terrible. On se rassure, « c’est sans doute local ». Le vent est bien du nord, donc dans le nez. La houle ne tombe pas, au contraire. Le solent est envoyé, ramené, renvoyé...La bande anti UV du génois se déchire lors d’un virement de bord...le vent monte encore, on se fait doucher, on fait du près, on vire de bord, on se fait doucher, on vire de bord...Les enfants très zen regardent un DVD !!
Bref, un genre de navigation qui n’en finit pas jusqu’à ce que la bouée soit passée et qu’on puisse abattre « aaaahhhh !!!! ». Pour faire nos malheureux 30 milles (distance que j’avais eu le tort de qualifier de rien du tout, la veille de partir !), nous avons mis 11 heures.
Nous trouvons une jolie bouée au Royal Yacht Club de Bayona. Et on s’est couché de bonne heure ! Le lendemain, sur les fichiers météo de la Marina, nous constatons que la journée d’hier était affichée « nearly gale », hum...Nous confions notre génois au Royal Club qui se charge de l’amener à Vigo chez le voilier. C’est bien pratique de parler la langue.
Lundi 30, nous sommes toujours a Bayona, il fait beau mais une grosse houle est annoncee et nous n'avons pas encore recupere le genois. Nous ne savons pas encore quand nous partirons.

Viana do Castelo : dernière escale portugaise

j'ai trouve une voiture ecolo pour le retour
les toutous au soleil
le pont Eiffel
Chapelle des Ames
Eglise bresilienne
Ne bougez plus !

Nous sommes arrivés à Viana après une très chouette navigation. Vent modéré et mer assez plate. Nous avons été accueillis par des dizaines de planchistes et kitteurs, un vent thermique s’est levé juste devant Viana. Nous marchons au moteur sur le fleuve Lima pour entrer dans la marina. Mais où est cette bon sang d’entrée ?? « Tu vois quelque chose ? », « Ben non, on dirait qu’il y a un pont qui enjambe le port ». Mince, on fait quoi ? Tut tut tut tut, le pont tourne et nous pouvons rentrer. Youpi, un employé nous avait repéré.
Nous avons un coup de cœur pour Viana do Castelo, qui est une charmante petite bourgade avec beaucoup de bâtiments du XVème au XIXème siècle. Les rues piétonnes sont super agréables, Arnaud y trouve une épuisette pour remplacer celle tombée à l’eau. On sent l’influence espagnole non seulement dans l’architecture mais aussi dans la nourriture. Après tout, il suffit d’enjamber le rio Minho qui est à quelques kilomètres pour retrouver l’Espagne.
Par contre, la Marina est assez étrange, pas de météo affichée autre que windguru. C’est un peu juste. Nous partons quand même le 26 pour aller jusqu’à Bayona en Galice.
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