jeudi 5 juin 2008

D’Almerimar à Gibraltar, merci Yanmar !!


On arrive enfin au rocher
La mer fretille
le cargo coule
Slalom entre les cargos

La terreur des sacs plastiques


Une petite navigation de 130 milles, ça n’a rien d’extraordinaire ! C’est un peu comme faire Brest-les îles Scilly, environ 24 heures. Mais ici, en Méditerranée, le temps s’allonge, s’étire et nous mettons 41 heures. Nous sommes au près serré, à faire des bords carrés en logeant la côte. Le bord plus favorable, celui vers le large, est très désagréable, le bateau tape sur les vagues très courtes et rapprochées. On se dirige alors plus volontiers vers la côte, à 60°de la route ! Mais au moins, le bateau glisse. Certes, on fait des milles en zigzag mais si on regarde la ligne droite, c’est la catastrophe ! On n’ose à peine vérifier au GPS notre avancée, le compteur s’égraine tellement lentement. Le paysage est par contre de toute beaute, on voit la Sierra Neveda couverte de neige. Le vent remonte un peu, on se rapproche encore de la côte et on consulte le guide, on ne sait jamais, si le vent force encore, nous serons peut-être obligés de nous arrêter, ce qui n’enchante guère le Capitaine. Finalement, avec le coucher du soleil, le vent se calme, on démarre le moteur. Vers 23 heures, le régime moteur diminue brutalement. Bizarre, Thierry regarde dans la cale, rien de particulier, il essaye d’accélérer mais le moteur refuse d’obtempérer. M..., on a un problème moteur !! Il marche à régime moyen, alors on continue. Lors de mon quart, une merveilleuse petite brise de terre se lève et nous permet d’avancer presque sur la route, à 6nds. Au petit matin, devant l’étrave, le rocher apparaît, tout blanc, illuminé par le soleil. On devine dans la brume la côte marocaine.
La dernière dizaine de milles est longue, le vent s’est levé, de face (bien sûr), et nous sommes au près serré. A l’approche du rocher, il y a du courant assez fort, alors nous longeons de très près les falaises pour bénéficier du petit contre courant. Autour de nous, il y a une demi douzaine de cargos au mouillage qui attendent. Une barge est tout près d’Europa Point, au milieu du passage, et s’affaire autour d’un cargo coulé (brr...).
Mètre après mètre, nous gagnons du terrain, le paysage défile lentement, on fait 3 nds, on lutte, on s’accroche, et on passe de l’autre côté ! Youpi, on a réussi !!Nous slalomons entre les cargos, pétroliers et vraquiers, l’odeur est nauséabonde, ça sent les hydrocarbures. Nous posons l’ancre à La Linea, côté espagnol de Gibraltar. Les enfants, tout contents d’être arrivés, sortent chips, moules et jus de fruits, pour fêter ça.
Thierry, courageusement, plonge pour aller inspecter l’arbre d’hélice. Il remonte à la surface : « on a encore une bâche plastique dans l’hélice !! ». Armé du gros couteau, il dépèce le plastique, et remonte complètement congelé. Un Chouchou glacé, un !!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Damu pa kmu to?.. Nano ni klase blog man?